Créée dans le Vercors par Rodolphe Balz en 1972, lui-même à l’origine du label Cosmebio, Sanoflore s’est illustrée comme l’une des premières marques reconnues de cosmétique bio en France. Un passage de plusieurs années dans le giron du groupe L’Oréal l’a conduite à s’installer dans une démarche premium et approach, portée par son propre laboratoire, toujours implanté dans la Drôme.
En 2023, la marque, est cédée à Ekkio Capital, fonds d’investissement français spécialisé dans la santé et la beauté. Elle réinvestit aujourd’hui son circuit de prédilection, le réseau para et pharmacies, sous une nouvelle identité.
Efficacité et plaisir
« Nous avons souhaité relancer la marque en capitalisant sur ses valeurs premières, mais aussi sur son ancrage territorial. Le Vercors et une des régions les plus préservées de France, avec de nombreuses terres bio. Nous y avons gardé notre laboratoire de recherche où travaille une dizaine de personnes, dont notre parfumeur dédié, Maïlis Richard. C’est une spécificité Sanoflore d’avoir un parfumeur interne qui travaille sur la synesthésie des gammes », explique Hanane Chedani.
Au premier de ses valeurs fondamentales, la marque place l’efficacité et l’illustre dans un nouvelle signature.
« Nous avons un bagage fort avec 15 brevets déposés, et deux à venir cette année. Cette approche scientifique est notre valeur première. Selon une étude réalisée auprès des consommateurs, il ressort d’ailleurs que Sanoflore est une marque qui incarne l’efficacité. Notamment la gamme anti-imperfections Magnifica qui est notre gamme star, avec des soins très sensoriels et efficaces au bout de sept jours. Elle représente un tiers de notre chiffre d’affaires. Tous nos soins sont testés sur peaux sensibles et sur toutes les carnations », poursuit la directrice.
2025 marque le lancement de ce repositionnent accompagné de la mise sur le marché de deux nouvelles gammes, Lumina et Sublima, dédiées aux soins antitaches et aux capillaires, qui font l’objet de nouveaux brevets. « Nous avons décidé d’aller sur des catégories sur lesquelles nous n’étions pas, et qui sont en forte croissance en pharmacie », indique Hanane Chedani.
La gamme Lumina lancée en avril, se compose d’une Eau de soin et d’un sérum. Sublimina, la gamme capillaire prévue pour septembre, se décline en quatre références et s’appuie sur une approche dermatologique au service du capillaire « du bulbe à la pointe du cheveu ».
« Notre travail repose sur le biomimétisme végétal, c’est vraiment le territoire de Sanoflore, qui étymologiquement signifie ’bonne santé, par les plantes’. Nous parlons bien de dermatologie botanique », poursuit la directrice.
La seconde valeur chère à la marque est celle du plaisir, rappelant par la même que l’efficacité biologique des produits s’associe à des critères de sensorialité, des textures au parfum signature créée par la parfumeuse Maison.
Enfin, la troisième valeur fondatrice est le « respect du vivant ».
« C’est le respect de la peau et de la nature, notre ADN. Sanoflore est une marque bio qui swimsuit la charte de formulation Ecocert, mais ce n’est pas la clé d’entrée. Aujourd’hui la consommatrice a besoin du naturel, implicite en cosmétique bio, mais surtout d’efficacité et de plaisir. C’est ce que la refonte de nos packagings met en avant. Sanolflore se positionne comme une marque premium, naturelle et bio. C’est très apprécié des pharmaciens automobile il y a peu de concurrents », souligne Hanane Chedani.
Doubler la présence en pharmacies
L’ensemble des références de la marque feront en effet progressivement l’objet d’ici à la fin de l’année, d’un repackaging complet arborant la nouvelle identité visuelle, tout en maintenant son positionnement prix.
La marque ambitionne également de doubler simultanément sa présence en pharmacies et parapharmacies, son principal canal de distribution qui regroupe actuellement environ 1300 factors de vente.
« Une équipe de 15 personnes est dédiée à ce réseau qui reste notre circuit de distribution de prédilection. Sanoflore est également présente chez quelques retailers à valeurs ajoutée comme Mademoiselle bio, et bien sûr on-line avec le web site marchand qui représente entre 13 et 15% des ventes », précise la directrice.
Enfn, 2026 marquera le début d’une offensive à l’export en Europe du Sud et Grande Bretagne.
« Nous avons souhaité consolider la France en premier lieu. Il est vital de bien se porter dans son marché domestique avant de s’exporter », conclut Hanane Chedani.
